SUMPP - PSYCHOLOGUE DU TRAVAIL

La psychologue du travail contribue à préserver la santé mentale des agents d'Aix-Marseille Université et à améliorer leurs conditions de travail en intervenant aux trois niveaux de la prévention, primaire, secondaire et tertiaire des risques psychosociaux (RPS).

Elle est amenée à recevoir les agents sur proposition des médecins du travail, ou à l'initiative des personnels eux-mêmes sur les sites de St Charles (campus centre, Timone et Luminy), St Jérôme (campus Etoile) et d'Aix-En-Provence (CUBE).

Soumise au secret professionnel, le déroulement et le contenu des entretiens sont tenus confidentiels.

La collaboration et le partage d'informations avec le médecin du travail ne peut se faire qu'avec l'autorisation de l'agent et conformément aux conditions du secret professionnel liées à leurs professions respectives.

Enfin, conformément à sa mission, les entretiens auprès de la psychologue du travail n'ont pas de vocation thérapeutique.

Qu'entend-on par RPS ? :

Les risques psychosociaux regroupent "les risques pour la santé mentale, physique et sociale, engendrés par les conditions d'emploi et les facteurs organisationnels et relationnels susceptibles d'interagir avec le fonctionnement mental".

(Rapport du collège d'expertise sur le suivi des RPS au travail - " mesurer les facteurs psychosociaux de risque au travail pour les maîtriser" 2011). http://travail-emploi.gouv.fr/IMG/pdf/rapport_SRPST_definitif_rectifie_11_05_10.pdf

 

Les différents risques :

  • Le stress : Déséquilibre entre la perception qu'une personne a des contraintes que lui impose son environnement professionnel et la perception qu'elle a de ses propres ressources pour y faire face. (Agence européenne pour la santé et la sécurité au travail).
  • Les violences : Elles peuvent être d'ordre physique sur les biens et/ou les personnes (agressions, vols, ....) ou plus psychologiques (domination, intimidation, persécution, humiliation, ...). Elles concernent tous les salariés, quel que soit leur niveau hiérarchique.
  • La violence externe ou sociale : toutes insultes, incivilités, menaces, agressions physiques ou psychologiques exercées contre un salarié sur son lieu de travail, par des personnes extérieures à l'établissement, y compris des clients et qui mettent en péril sa santé, sa sécurité ou son bien être. Dans cette catégorie doivent aussi être inclues les violences inverses, c'est-à-dire celles dirigées à l'encontre de personnes extérieures par les personnels de l'établissement. La violence interne ou organisationnelle ; elle peut-être "visible" (agressions verbales ou physiques, séquestration, suicide...) ou "invisible" (menaces, brimades, intimidation, diffamation, ostracisme...). Ces violences sont à la fois observables au sein du périmètre de l'organisation du travail ( et donc internes) et sont liées aux caractéristiques organisationnelles de la structure.
  • Le harcèlement moral : conduites abusives (gestes, parole, comportements, attitudes) qui portent atteinte, par leur répétition ou leur systématisation , à la dignité ou à l'intégrité psychique ou physique d'une personne, mettant en péril l'emploi de celle-ci ou dégradant le climat de travail. (M.F.HIRIGOYEN).
  • L'épuisement professionnel (ou burn out) : un état d'épuisement physique, émotionnel et mental causé par l'implication à long terme dans des situations qui sont exigeantes émotionnellement. (PINES et ARONSON).
  • Mal être, souffrance : état émotionnel en lien avec le contexte organisationnel et relationnel peuvent aller jusqu'à une souffrance pathologique (DIRECCTE CENTRE)

 

Les facteurs de risques :

Ils renvoient aux conditions susceptibles de favoriser l'émergence du risque. Selon le rapport du collège d'expertise, ils peuvent être regroupés autour de 6 axes :

  • Intensité du travail et temps de travail.
  •  Exigences émotionnelles.
  • Autonomie.
  • Rapports sociaux au travail.
  • Conflit de valeur.
  • Insécurité de la situation de travail.

 

Atteinte à la santé :

Lorsque le risque est avéré, on parle alors de trouble d'origine psychosociale.

Les risques psychosociaux peuvent en effet engendrer des pathologies voire des accidents de travail et avoir des conséquences irréversibles :

  • troubles émotionnels
  • troubles du sommeil : peuvent altérer la vigilance
  • troubles anxio-dépressifs
  • troubles digestifs : coliques, gastralgies, gastrites, colopathies...
  • problèmes cardio-vasculaire (hypertension artérielle, ...)
  • troubles musculo-squelettiques (le stress est aujourd'hui reconnu comme étant une cause évidente de ces TMS)
  • troubles métaboliques

 

Les approches individuelles proposées par le SUMPP :

Tout agent confronté à une situation difficile en lien avec la situation de travail peut solliciter un rendez-vous auprès du médecin du travail et/ou de la psychologue du travail, (voir les onglets "la surveillance médicale" et/ou "Psychologue du travail").

 

Les approches collectives proposées par le SUMPP :

Les approches collectives d'évaluation et/ou de prévention des RPS proposées par le service de médecine de prévention sont menées en pluridisciplinarité par le médecin du travail du secteur géographique concerné et la psychologue du travail.

L'intervention collective est proposée à l'initiative du médecin ou de la psychologue dès lors que des demandes émanant de plusieurs agents (quel que soit leur statut) d'un même service ou d'une même direction / composante manifestent des troubles d'origine psychosociale avérés.

Le déroulement d'une intervention collective s'appuie sur les étapes suivantes :

  • Analyse et reformulation de la demande
  • Diagnostic
  • Elaboration de solution par le collectif de travail
  • Suivi de la mise en oeuvre

Les outils et méthodes utilisés tiennent compte des spécificités de chaque contexte d'intervention.

L'intervention collective suppose également le respect d'un certain nombre de pré-requis sans lesquels le médecin du travail et la psychologue ne peuvent intervenir dans le collectif de travail :

  • Adhésion et volontariat de tous les agents
  • Règles de confidentialité et de protection de la parole
  • Acter le fait que l'objectif de l'intervention et de l'implication de chacun dans la démarche n'est pas d'attribuer la responsabilité de la situation à une personne en particulier (principe de "non responsabilisation").
  • Traiter la situation dans sa dimension collective et non singulière de façon à éviter les dérives liées à une prise en compte trop subjective centrée sur l'individu et insister  sur l'approche organisationnelle (principe de "non-psychologisation").
  • Expliquer le cadre d'intervention et la place des intervenants (psychologue et médecin de prévention), de façon à ne pas autoriser une tentative d'instrumentalisation (principe de "non instrumentalisation").
  • Acter le fait que la démarche et l'intervention co-construite puisse aboutir à des modifications de l'organisation du travail.

L'objectif de ces démarches est d'analyser les situations de travail existantes, de comprendre la nature des dysfonctionnements et de permettre l'élaboration de solutions par le collectif de travail.

 

 

Contact

Eve D'ANDREA POUSSARD
Psychologue du travail

Tél : 07 88 22 09 20
Courriel : eve.dandrea@univ-amu.fr

Alexandra MONTALEYTANG
Psychologue du travail - Campus Luminy et Campus Etoile

Tél : 04 13 94 61 35 (Luminy) - 04 13 94 51 95 (Etoile)
Courriel : alexandra.montaleytang@univ-amu.fr Tél : 07 79 20 97 19

Mots-clés
Psychologue du travail
Risques psychosociaux
RPS
Stress
Souffrance au travail
Harcèlement