MorAnt

Le projet « Les sociétés de l’Antiquité face à la Mort » (MorAnt) a été financé par l'Institut d'archéologie méditerranéenne ARKAIA dans le cadre de l'appel à projets « Amorce » 2020 (fin des activités : décembre 2021).

Ce projet questionne la manière dont les sociétés antiques envisageaient la mort et géraient leurs morts dans des contextes évolutifs, par une approche pluridisciplinaire, associant des collaborateurs en archéothanatologie, anthropologie biologique, archéologie, histoire, sciences environnementales et sociétales.

Au cours des vingt dernières années, le progrès considérable des méthodes déployées sur le terrain et en laboratoire a permis un renouveau des questionnements sur les populations et les pratiques funéraires de l’Antiquité. L’apparition de ce qui est d’abord appelé l’anthropologie de terrain a été décisive pour le renouvellement des problématiques d’étude. Les recherches de ces dernières années, grâce à la multiplication des exemples archéologiques, montrent une volonté de réexamen et de révision des données, tant anthropologiques qu’archéologiques et historiques. Elles accroissent nos connaissances sur le traitement des défunts, la place de la mort parmi les vivants, l’emplacement des aires funéraires, ou encore la structure des sépultures ; tous ces éléments étant variables selon les régions et les cultures. C’est dans cette dynamique de nouveaux travaux, désormais préférentiellement pluridisciplinaires, que nous souhaitons nous inscrire, pour questionner des vérités anciennes et relancer la réflexion sur la manière dont les sociétés antiques envisageaient la mort et géraient leurs morts dans des contextes évolutifs. La pluralité de situations s’exprime-t-elle également dans les pratiques funéraires ? Quels sont les éléments qui permettent d’identifier et définir cette diversité ?  Et dans quelles mesures peut-on véritablement appréhender les conditions de vie des communautés anciennes et leurs potentielles transformations à partir des pratiques funéraires ? Quel degré de continuité ou de changement des dynamiques populationnelles et culturelles ces pratiques révèlent-elles ? Une réflexion spécifique sur le monde des morts à grande échelle géographique et thématique et dans toute sa pluralité disciplinaire, s’impose donc désormais.

L’archéothanatologie aujourd’hui permet ainsi la confrontation des données anthropologiques et ses sciences corrélées (biologiques, biochimiques) aux données archéologiques, historiques, environnementales et sociétales. Notre objectif est de développer un vaste réseau de collaborations, tant disciplinaires que géographiques, afin de créer un véritable pôle de recherche et de formation interdisciplinaire sur la mort et les pratiques funéraires. Nous souhaitons initier ce vaste projet grâce à divers thèmes de recherche, chacun impliquant des territoires (par exemple rapport villes/campagnes, plaine/ montagne, etc.) ou des intervalles chronologiques variés (par exemple Monde grec/Monde romain, haut-Empire/Antiquité tardive, etc.) :

  • Rapport entre occupation des sols et le droit foncier et installation des aires funéraires
  • Expression de l’identité sociale dans la mort
  • Pluralité de cultures et de communauté dans la perception de la mort, du corps et de la sépulture
  • Réorganisation territoriales et pratiques funéraires
  • Relations entre les catégories de la population dans l’expression des pratiques funéraires
  • Les populations : constitutions, évolution, pluralités

Financé par l'Institut d'archéologie méditerranéenne ARKAIA - Fondation A*Midex, le dispositif « Amorce » soutient par une enveloppe de 5000 € à 10000 € l’émergence de nouvelles recherches et approches préfigurant la structuration de réseaux de partenaires en vue de répondre à des appels à projets nationaux ou internationaux de haut niveau. Consulter la liste des projets financés.

Galerie d'images
Fouille et enregistrement d'une structure primaire de crémation, site de Richeaume XIII à Puyloubier / Cliché : Christine Durand (CNRS - Centre Camille Jullian).
Fouille d'une sépulture à inhumation, site de Thorame-Basse (05) / Cliché : Alexia Lattard (AMU - Centre Camille Jullian).
Sépulture à inhumation en coffrage de tuiles, site de Richeaume XIII à Puyloubier / Cliché : Loïc Damelet (CNRS - Centre Camille Jullian).
Contact

Coordination
Gaëlle Granier (CNRS - Ades)
Florence Mocci (CNRS - CCJ)

Partenaires

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Mots-clés
pratiques funéraires
archéologie de la mort
archéologie funéraire
archéothanatologie
sociétés antiques
pluridisciplinarité