Titre de la thèse : Les personnes LGBTQI+ dans la gouvernance urbaine des psychotropes
Doctorante : Solenn REAL MOLINA (SESSTIM)
Description du projet :
Ce projet naît du constat que les réalités des minorités sexuelles et de genre demeurent méconnues de la littérature scientifique ainsi que des politiques publiques, en tension entre invisibilisation et stigmatisations. Les personnes usagères de drogue, les femmes, les personnes non-binaires et les hommes trans sont particulièrement concerné.e.s par ce double écueil et touché.e.s par des inégalités sociales de santé. Cette étude cherche mettre en évidence les déterminants organisationnels et institutionnels de ces inégalités : elle prend ainsi pour objet les services de santé ainsi que les institutions publiques intervenant sur la question des psychotropes.
Les questions auxquelles cette recherche tente de répondre se déclinent en deux axes : d'une part, je cherche à comprendre quels services de santé sont adressés à ces publics : dans quelle mesure sont-ils adaptés à leurs besoins, selon quels paradigmes d'intervention sanitaire, avec quel ancrage communautaire. D'autre part, j'étudie comment l'action publique régule les usages de drogues des minorités LGBTQIA+ : comment elle conditionne cette offre de santé, qui y participe, selon quels objectifs et se basant sur quelles perceptions de ces minorités. Mes terrains sont Marseille et une autre métropole de région, à déterminer.
J'emploierai des méthodes qualitatives, à la croisée entre sociologie de l'action publique, sociologie de la santé et études sur le genre et les sexualités.
Mots clés : substances psychotropes ; santé ; LGBTQIA+ ; action publique ; genre et sexualités
