Projet Méditerranée A*Midex - Démarrage du projet de collaboration ADOSYN de Régis Guieu avec l'Espagne et l'Italie

Projet Méditerranée A*Midex

Le projet ADOSYN de M. Régis Guieu, labellisé par la Fondation A*Midex dans le cadre de l’appel « Méditerranée 2018 », a démarré ses activités en octobre 2019. Ce projet vient renforcer la coopération d'Aix-Marseille avec l'Université de Florence (Italie), l'Université de Naples - Frédéric II (Italie), et des institutions hospitalières en Espagne et Italie.

Le projet porté par le Pr. Régis Guieu a été sélectionné le 18 mars 2019 par le Comité de Pilotage de la Fondation A*Midex dans le cadre de l'appel à projets « Méditerranée 2018 » d'A*Midex. Cet appel vise à renforcer les collaborations euro-méditerranéennes du site d'Aix-Marseille Université avec des partenaires privilégiés en recherche.
 
Le projet intitulé « Adenosine profile characterization in neurocardiogenic syncope: an European multicentric investigation » (ADOSYN) a pour ambition de permettre d'améliorer le diagnostic et le traitement des syncopes neurocardiogéniques (NCS). Les NCS sont les syncopes les plus répandues sur coeur sain, elles concernent 40 pour 1000 sujets-années et altèrent profondément la qualité de vie des patients à cause des chutes et de la perte d’autonomie. Les symptômes précurseurs (nausées, sueurs., douleurs abdominales..) sont inconstants, et la pharmacologie est aujourd'hui démunie en la matière. Le projet intervient dans le cadre d'une collaboration méditerranéenne de longue date en matière de recherche sur les NCS à travers un réseau de recherche sur les syncopes. Il permettra d'approfondir la connaissance de ces syncopes et de leurs prodromes (symptômes précurseurs) afin de mieux orienter leur traitement. En particulier le projet se focalise sur les NCS sans prodromes qui sont les plus invalidantes car le ou la patient-e n’a pas le temps de s’asseoir ou de s’allonger pour limiter les chutes, ce qui peut conduire à des accidents graves lorsque la perte de connaissance a lieu au volant ou en milieu aquatique par exemple. Ce type de syncope nécessite parfois la mise en place d’un pacemaker. L’équipe du Pr. Régis Guieu et du Pr. JC Deharo (Hôpital de la Timone, Marseille) ont mis en évidence la participation d’une molécule, l’adénosine qui serait responsable, d’une grande partie des manifestations cliniques, car cette molécule libérée dans le sang a le pouvoir, chez les patients prédisposés, de ralentir la fréquence cardiaque et de provoquer une dilatation des vaisseaux créant une chute de pression artérielle brutale. Le but du projet est de rassembler des échantillons de sang à partir de différents centres du pourtour Méditerranéen et d’analyser les concentrations en adénosine mais aussi d’analyser le profil phamacologique de ses récepteurs ainsi que le polymorphisme génétique.
 
Le projet est mis en œuvre au Centre de recherche CardioVasculaire et Nutrition (C2VN) d’Aix-Marseille (UMR AMU-INSERM-INRA), en lien avec l'Assistance-Publique des Hôpitaux de Marseille (AP-HM) et en partenariat avec l'Université de Florence (Italie), l'Hôpital de Tigullio, à Lavagna en Italie, l'Hôpital universitaire de Dexeus, à Barcelone en Espagne, et l'Université de Naples - Frédéric II (Italie).

ADOSYN a démarré le 1er octobre 2019 pour une durée de 24 mois. Sur cette période, le projet sera subventionné par la Fondation A*Midex à hauteur de 80 000 euros.

Crédits photos : © Stocklib / Vitaliy Vodolazskyy

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