Projet International A*Midex | Démarrage du projet de collaboration AQUA-IGNIS de Morteza Djamali avec l'Iran et l'Italie

Crédits photos : Morteza Djamali

Le projet AQUA-IGNIS de Morteza Djamali et Nicolas Faucherre, labellisé par la Fondation A*Midex dans le cadre de l’appel « International 2018 », a démarré ses activités en octobre 2019. Ce projet vient renforcer la coopération d'Aix-Marseille avec l'Université de Chiraz en Iran, l'Institut National Iranien pour l'Océanographie et les Sciences Atmosphériques et l'Université de Bologne en Italie.

Le projet porté par le Dr. Morteza Djamali, et co-porté scientifiquement par le Prof. Nicolas Faucherre, a été sélectionné le 18 mars 2019 par le Comité de Pilotage de la Fondation A*Midex dans le cadre de l'appel à projets « International 2018 » d'A*Midex. Cet appel vise à structurer et renforcer la coopération internationale d'Aix-Marseille Université et des partenaires d'A*Midex à travers le soutien à des projets de recherche, développement et innovation internationaux à fort potentiel stratégique.
 
Le projet intitulé « The First City of the Last Empire: Geoarchaeology of the Sasanian Circular City of Gur (Iran) » (AQUA-IGNIS) envisage de reconstituer la genèse de la ville circulaire de Firouzabad (Iran) et de son environnement durant l’Antiquité tardive. Il fournira une opportunité unique de comprendre comment et dans quel contexte un centre urbain est créé et comment sa création a impacté son environnement. Firouzabad constitue le premier centre administratif urbain établi durant le dernier empire perse, l’empire des Sassanides (224-651 après J.-C). Le site est compris dans la liste des monuments sassanides de la province iranienne du Fars inscrits au Patrimoine mondial depuis le 4 juillet 2018. Archéologues et historiens ont un grand nombre de questions concernant la construction de la ville circulaire (2 km de diamètre) de Gur, posée ex nihilo en l'an 224 ou plus tôt au milieu de la plaine irriguée de Firouzabad, entourée des montagnes du Zagros, par le roi Ardashir, premier roi sassanide. Ces questions concernent en particulier des facteurs et impacts environnementaux : les facteurs qui ont pu provoquer la transition brutale des Parthes aux Sassanides, l’environnement et les facteurs hydrauliques qui ont pu déterminer le choix de cet emplacement pour la première capitale de l’empire sassanide, l’impact de son urbanisation sur son environnement et les facteurs de son abandon rapide quelques générations plus tard. Une géo-archéologie multidisciplinaire et une méthodologie paléo-environnementale sont envisagées en croisement avec les méthodes de l’archéologie du bâti et de la topographie pour répondre à ces questions, qui impliquent trois universités partenaires en France, Iran et Italie et un Institut National Iranien. Avec ce projet, le site d'Aix-Marseille contribue à la conservation d'un site inscrit au Patrimoine mondial (UNESCO).
 

Le projet est mis en œuvre à l'Institut Méditerranéen de Biodiversité et d'Ecologie marine et continentale (IMBE) d’Aix-Marseille (UMR AMU-CNRS-IRD-AU), en lien avec des équipes du Laboratoire d'Archéologie Médiévale et Moderne en Méditerranée (LA3M) d'Aix-Marseille (UMR AMU-CNRS) en partenariat avec l'Université de Chiraz en Iran, l'Université de Bologne en Italie, ainsi que l'Institut National Iranien pour l'Océanographie et les Sciences Atmosphériques (Iran).

AQUA-IGNIS a démarré le 1er octobre 2019 pour une durée de 24 mois. Sur cette période, le projet sera subventionné par la Fondation A*Midex à hauteur de 81 800 euros.

Crédits photos : Morteza Djamali

Mots-clés
International
Iran
Environnement
Archéologie