ILLEPORT

SOMUM - Tuile - ILLEPORT Rama
Rama, CC BY-SA 2.0 FR

Illégalismes portuaires à Marseille. Jalons pour une généalogie du bazar méditerranéen

Depuis les travaux abondants sur l’arsenal des galères et le rôle des galériens dans le développement d’une économie informelle développée par ces galériens et leur implication même dans l’industrie naissante (savonneries, huileries notamment), jusqu’à nos travaux sur le très contemporain développement du bazar algérien et africain dans le quartier Belzunce/Noailles, bien peu d’historiens ou d’anthropologues se sont intéressés à l’informalité dans les activités portuaires et la gestion des illégalismes économiques qui en sont l’ordinaire, depuis les « perruques », les prélèvements opérés sur les stocks et flux de marchandises par les manutentionnaires, jusqu’aux filières et transit commerciaux organisés informellement par les marins et navigateurs. Nous faisons l’hypothèse que, si la naissance et le développement du commerce ethnique transnational dans la ville, le grand bazar, est inséparable des dynamiques migratoires dont la ville est le creuset, elle est tout aussi dépendante économiquement de l’organisation dans les métiers et mondes portuaires, de ces illégalismes économiques qui, partout, caractérisent les mondes portuaires.


L’objectif de ce projet exploratoire ILLEPORT est donc de vérifier la pertinence de cette hypothèse, en cherchant dans les archives comme dans la mémoire individuelle et collective des mondes maritimes, les traces laissées par ces illégalismes et leur mode d’organisation.
 

Coordination du projet

Xavier Daumalin (TELEMMe), Michel Peraldi (LEST)

Durée

D'octobre 2020 à mars 2022

Mots-clés
économie informelle
activités portuaires
illégalismes économiques
commerce maritime