Collection de Joseph-Aristide Toucas

Joseph-Aristide Toucas naquit au Beausset (Var) le 14 avril 1843. Son père, le docteur Roger Toucas était passionné par l’histoire naturelle. Les jours de congé, le jeune Aristide devait aller, avec son père, ramasser des fossiles dans les Aristide ravins du Beausset, et cela décida, sans doute, de sa vocation scientifique.

Joseph-Aristide Toucas

En 1873 il écrit :

Je suis arrivé à conclure que dans la partie de la Provence comprise entre Aubagne, Signes, Solliès, Toulon et Bandol, les terrains crétacés forment une série à peu près complète et tellement bien caractérisée que, lorsque cette région sera entièrement connue des géologues, on pourra avec raison la considérer comme un des meilleurs types de la grande période crétacée.


Lors de la Réunion de la société géologique de France en Provence (1891), il est tout désigné pour guider ses confrères dans cette région qu’il connaissait si bien : ceux-ci lui témoignèrent leur estime en le choisissant comme vice-président. Un autre événement eut une influence décisive sur l’orientation de sa vie. Tandis qu’il achevait ses études au collège de Toulon, le retour triomphal des troupes de Crimée et d’Italie frappa vivement son imagination et à 17 ans il était reçu à Saint-Cyr. Après avoir pris plusieurs postes de commandements dans diverses villes françaises, sa carrière militaire se termina en 1899 en Algérie. Une maladie contractée au service l’obligea à prendre sa retraite. Il vînt alors se fixer à Paris pour se livrer entièrement à la géologie, à laquelle il consacrait déjà tous ses loisirs. La collection de fossiles d’Aristide Toucas est déposée à l’université de Paris VI.


Il faut mettre en exergue l’importante collection de rudistes qu’Aristide Toucas avait rassemblée et à laquelle il consacra les dernières années de sa vie ; ce fut la matière de ses remarquables travaux, mondialement connus, sur les Hippurites et les Radiolites. Le fait important, c’est qu’il a rigoureusement défini les espèces et précisé leur niveau stratigraphique. Pour établir la chronologie relative des terrains, les Hippurites peuvent rendre aux géologues les mêmes services que les ammonites ; c’est un résultat d’autant plus précieux que ces dernières manquent généralement ou sont très rares dans les couches à Hippurites. Au cours de ces dernières décennies les paléontologues d’Aix–Marseille université ont ré-exploités les gisements de rudistes provençaux signalés par Aristide Toucas. Le musée de paléontologie renferme ainsi de nombreux spécimens de la plupart des espèces de rudistes qui furent décrites par cet éminent scientifique.

 

Publications :

  • Pervinquière L., 1912. Aristide Toucas. Notice nécrologique. Bulletin de la Société Géologique de France, 4e série, t.12, p. 377–384

  • Toucas A., 1873. Mémoire sur les terrains crétacés des environs du Beausset (Var). Mémoires de la Société géologique de France, 2e série, t. IX, 65 p.

  • Toucas A., 1903. Études sur la classification et l’évolution des Hippurites. Mémoires de la Société Géologique de France, Paléontologie. Mémoire no 30, t. XI, fasc.2, p. 1–60, pl. I-VII.

  • Toucas A., 1907. Études sur la classification et l’évolution des radiolitidés. Mémoires de la Société Géologique de France, Paléontologie. Mémoire no 36, t. XIV, fasc.4, p. 1-46, pl. I-VIII.

 

 

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